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La formation géologique
il y a 20 millons d'années, la mer couvait la plaine du roussillon. 8 millons d'années plus tard, le détroit de Gibraltar se ferme et la méditerranée accuse une baisse d'au moins 1000 métres. C'est le début d'une forte érosion pendant laquelle vont se former de profondes vallées, de type canyons. Lors de la réouverture du détroit de Gibraltar, la mer remonte alors jusqu'au niveau d'ille sur têt. La contrée où se situe notre village était donc, au début de la période tertiaire, une mer vaste et profonde. Les eaux marines s'enfonçaient entre les derniers chaînons des Pyrénées représentés aujourd'hui par le cap Béar et les Albéres, formations schisteuses, gneissiques et granitiques, jusqu'au Corbières prolongées par la falaise de Leucate, formations calcaires du jurassique et crétacé.
Le temps s'écoula entre cette période et la suivante. Ces siècles n'ont pas marqué sur le terrain leur empreinte particulière. Les géologues nous enseignent pourtant que pendant l'ère tertiaire, la croûte terrestre se fendit et une grosse masse de granit en fusion s'éleva et donna naissance au Canigou qui occupait donc, à l'époque, le fond du golfe creusé par la mer et dont l'exhaussement devait constituer des millénaires plus tard le sol du Roussillon. Le mont Canigou : 2784,66 m visible de Marseille de Notre dame de la Garde par ciel trés pur et seulement début février et fin octobre au couché du soleil. Pendant la période de régression marine qui suivit, les eaux se retirèrent en plusieurs étapes. Enfin l'emplacement qui forme le territoire actuel de Saleilles fut dégagé et le retrait de la mer mit à découvert un épais dépôt d'alluvions apportés par la Têt, le Tech et le Réart, torrents descendant des montagnes environnantes au rythme peu commun sur un plan géologique de plusieurs centimètres par siècle. c'est à ce moment que se constituele siège de la future nappe captive, sorte de mille-feuille de 250 m d'épaisseur, localisé entre deux couche d'argile, donc étanche. La nappe du pliocéne s'étend d'Ille sur têt jusqu'au littoral est représente aujourd'hui la principale ressource en eau du département. C'est la fin de la période appelé pliocène (en grec : le plus récent) qui marque aussi la fin de l'ère tertiaire. Grâce à divers forages profonds, nous avons une idée plus précise sur le remplissage du bassin qui est constitué par des terrains tertiaires, marins et lacustres, datés du miocène et du pliocène, surmontés d'alluvions du quaternaire, période dans laquelle nous vivons.

Les formations anté-pliocènes n'ont été que très rarement atteintes par les forages implantés dans la plaine du Roussillon. En bordure des Corbières, quelques sondages ont touché les calcaires du crétacé à des profondeurs importantes malgré la faible distance des affleurements. Le sondage de reconnaissance à Rivesaltes, après avoir traversé 129 m de quaternaire et de pliocène, a recoupé 66 m de brèche à éléments carbonatés mésozoïques et datée du Messinien, d'après J. Clauzon 1974. Dans le centre du bassin, seuls deux forages pétroliers à Canet et à Elne ont traversé les formations tertiaires et secondaires, et touché le socle primaire à 1780 m à Canet et à 2200 m à Elne (structure de remplissage du bassin roussillonnais ). Les formations pliocènes sont constituées par des dépôts marins de grande épaisseur résultant du comblement d'une fosse dont on constate qu'elle s'est approfondie, par subsidence, au fur et à mesure des dépôts. Ce régime marin, entamé dès le miocène après une période de longue émersion, va se poursuivre jusqu'à la fin du pliocène où s'installe un régime fluvio-lacustre. La base du pliocène se situe à 782 m sous le sol de Canet, et 366 m à Elne. A Argelés et Ponteilla, des forages ont traversé respectivement 400 m et 720 m de pliocène sans en atteindre le mur, bien qu'à Argelés le socle primaire affleure à 2 km environ. De façon générale, on retiendra que l'épaisseur des sédiments pliocène varie entre 350 et 800 m sur l'ensemble du bassin. Le passage de l'épisode marin à l'épisode fluvio-lacustre est plus ou moins progressif. Un tracé de cette limite a néanmoins été proposé et indique un enfoncement général vers l'est avec une pente de l'ordre de 1,2 m par kilomètre.

Les alluvions quaternaires reposent sur les sédiments pliocène et constituent des terrasses plus ou moins perchées. Les hautes terrasses se présentent sous forme d'épandages dont l'épaisseur ne dépasse 3 m que localement. Les terrasses moyennes et les basses terrasses, formées de galets de nature cristalline dans les vallées du Tech et de la Têt, ne dépassent que très rarement 10 m d'épaisseur. En bordure de mer, la frange littorale de 5 à 10 km de largeur, est constituée d'alluvions, recouverte de limons d'inondation. Le dépôt quaternaire peut atteindre une épaisseur maximale de 30 m dans la région du Barcarés en Salanque. Les terrains du pliocène ont toujours joué un rôle essentiel dans l'économie Roussillonnaise d'une part par l'argile qui est encore utilisée pour fabriquer des poteries, des briques et en particulier les fameux "caïroux" catalans et d'autre part, par l'eau qui est piégée par ces nappes d'argile. L'eau des torrents côtiers comme le Réart et la Cantarane est littéralement aspirée par le sous sol pliocène de la plaine et va s'emmagasiner dans des réserves où il sera facile de la pomper. Le sable est exploité dans le lit des rivières et dans quelques carrières.


La climatologie

Largement ouverte sur la mer, la plaine du Roussillon jouit d'un climat de type méditerranéen beaucoup plus doux que celui des hauts reliefs environnants et qui se caractérise ici par une irrégularité des précipitations, des températures généralement élevées, une durée d'ensoleillement importante et des vents fréquents et violents. Les précipitations moyennes annuelles à la station météorologique de Perpignan-Llabanère
(moyenne des précipitations ), s'établissent à 594 mm, calcul sur 138 années, entre 1850 et 1988. Saleilles a une moyenne comparable à Perpignan, vu sa proximité. Les pluies sont généralement brèves mais violentes et très souvent, il tombe plus de la moitié des précipitations moyennes de l'année, en une seule fois, comme les 300 mm du 13 octobre 1987 (précipitation du 13/10/1987 ) qui se sont abattu en moins de 3 heures, entre 13 h 45 et 16 h 25, avec un vent de 80 km/h. Nous détenons (constat fait en l'an 1999) aussi le record d'Europe en 24 heures, avec les 843 mm tombés en octobre 1940 sur une durée de 19 heures.
Depuis 2005, il est possible pour toute personne ayant internet de suivre la hauteur d'eau depluie qui tombe, heure par heure, sur le site http://www.rdbrmc.com/hydroreel2/station.php?codestation=478
La température moyenne annuelle à Saleilles (ensoleillement et pluie ), se situe entre 14 et 15°C. Pendant plus de cent jours par an, la température dépasse les 25°C pour 12 jours maximums de gelée. Les vents (rose des vents ) jouent un rôle important dans le climat de notre région, eu égard à leur intensité et à leur fréquence. le pays catalan est l'un des départements les plus ventés de France. Le vent dominant est la tramontane et souffle du nord-ouest : il est sec et violent. Son action desséchante sur la végétation est considérable et tend à augmenter de façon sensible les phénomènes d'évapotranspiration (évaporation et précipitations ). Dans cette illustration, nous constatons le déficit énorme entre les pluies et la quantité d'eau évaporée. La différence provenant des prélèvements dans le sous-sol au niveau de la nappe phréatique. Les autres vents, le marin soufflant du sud-est et le grec soufflant du nord-est, restent nettement moins fréquents que la tramontane : ils apportent généralement la pluie et de plus empêche les eaux du Réart de s'écouler, la mer entrant dans l'étang par le grau. Les vents du sud-ouest ou "vents d'Espagne" sont toujours chauds et pesants.

C'est en 1872 qu'est publié le premier bulletin météorologique des Pyrénées Orientales. En 1889, le réseau météo français compte 15 observatoire dont Perpignan. Le 21 novembre 1945 création de la Météorologie Nationale aidée à partir de 1989 par l'informatique.
Notons quelques records :

1603 en février, la neige tombe sur saleilles pendant quatre jours suivis, appelé "gran nevàs"
1824 +38° à l'ombre en été.
1853 eût la saison des pluies (avril, mai et juin) sur 138 ans les plus abondantes avec 340 mm.
1915 Signalons les précipitations de 435 mm de pluie en 24 heures le 26 octobre avec 118 mm en trois heures et 290 mm en neuf heures.
1940 pluies du mois d'octobre sans record particulier si ce n'est en durée, sur tout le département. Les rivières dépassèrent les cotes d'alerte : la Têt à Perpignan + 4,2 m avec un débit de 2600 à 3600 m3 par seconde, le Tech à Céret + 3,7 m avec une vague à 6450 m3/seconde, l'Agly à Estagel + 2,9 m et le Réart avec + 3,60 m à Saleilles ou la côte maximale a été largement dépassée, la majeure partie des eaux arrivant par la Cantarane. Toute la plaine du Roussillon a subi de graves inondations.
1943 eût la saison des pluies (avril, mai et juin) sur 138 ans avec les précipitations les plus petites : 33 mm.
1950 pointes à 175 km/h de la tramontane.
1956 considéré comme mois le record de froid absolu : gel entre -10 et -15 du 2 au 27 février avec une tramontane à 150 km/h pendant plusieurs jours : perte des cultures maraîchères et des oliviers sur saleilles, la vigne et les arbres fruitiers sont touchés. 150 personnes décéderont en france du froid, 620 en europe.
1958 pointes à 180 km/h de la tramontane
1959 année particulièrement pluvieuse : 1432 mm de pluie entre le 1/10/1958 et le 30/9/59 dont 325 mm entre les 3 et 15 février.
1960 la tramontane a soufflé très fort pendant 23 jours.
1962 la tramontane a soufflé pendant plus de 50 jours : du 9 juin au 14 septembre et il n'est tombé que 2,4 mm de pluie. Cette année-là eut aussi un autre record : un été avec 30 jours à plus de 29°C.
1963 après un été trés chaud, l'hiver 1962-1963 a été retenu comme le plus rude par la persistance du froid qui a duré prés de trois mois
1965 octobre est le mois le plus pluvieux en 138 années : 748 mm dont 444 mm entre le 6 et le 10.
1967 pointes à 162 km/h de la tramontane le 6 janvier.
1982 178 mm de pluie à Saleilles dans la journée du 16 février, mais 840 mm à Llau en 23 heures et 706 mm à St Laurent de Cerdans en 19 heures. par contre record de chaleur à Saleilles le 7 juillet avec 40,5°C, valable encore en 2005
1985 janvier est trés froid : considéré avec 1956 comme mois le record de froid absolu
1997 1, 2, 3 octobre, le thermomètre est à plus de 30° ; le 3 il faisait 32,2° ( 30,1° en 1888).
1999 28 jours de vent sans arrêt (du 26 janvier au 23 février).
2003 température mensuelle moyenne du mois de juin : 24,9°C, record jamais enregistré depuis 1872 (36,8 °C pour le 21 juin)

En conclusion, et malgré ces quelques records qui n'ont qu'un aspect exceptionnel, une température douce et de nombreux jours de soleil ont favorisé l'installation de l'homme dans la plaine du Roussillon, en bordure des marécages où la pêche et la chasse lui permettront de se nourrir. Ce n'est que plus tard, en se regroupant, qu'ils donneront naissance à notre village : Saleilles. Situé à 5 km de la mer et à une altitude de 17 m, notre village est, à la fin du XXe siècle, en pleine expansion.


Avant que Saleilles ne soit

Nous passerons rapidement sur les différents bouleversements géologiques pour nous retrouver il y a un million d'années. La mer, après sa montée, descend et se stabilise. Le dernier rivage marqué, comme le montre la carte , est à Villeneuve de la Raho et Bages. Corneilla, Elne et Saint Cyprien sont des îles. Alénya et Théza sont submergées et Saleilles, une pointe s'enfonçant dans les eaux.
Au cours des millénaires, la mer recule peu à peu, laissant place à des étangs et des marécages en bordure de la mer actuelle et la surface terrestre prend la forme que nous connaissons aujourd'hui (carte de situation ). La région a assurément vu des hordes primitives parcourir le pays et s'y installer. Le littoral ne possédant pas de grottes, aucun témoignage de notre civilisation préhistorique n'a pu être conservé hormis un objet qui, de tout temps, a frappé l'imagination des populations : c'est la hache polie.

Sous l'appellation de "pierre de foudre", on lui a attribué des vertus magiques ; c'est pourquoi les bergers l'ont ramassée et les fermiers l'ont scellée sous la poutre maîtresse de leur habitation. Les "premiers curieux des choses anciennes" les ont collectionnées sous le nom de céraunies. C'est par excellence l'objet qui frappe l'oeil par sa forme, son lissage, son tranchant. Il est pour le promeneur, le signe évident d'une trace de l'homme préhistorique.

A ce jour et à notre connaissance, trois haches polies ont été ramassées sur le territoire de Saleilles (les haches polies trouvées à saleilles ) dont Henri Baills nous en fait la description :

1- Hache polie de grande taille découverte en 1948, à 400 m du Réart, près du mas Couret, dans la parcelle B 222 du plan cadastral. Cette hache est en schiste dur, à grain fin et à patine blanche. On trouve, dans les dolmens, des palettes en schiste de même nature. Normalement cette roche est verdâtre, mais elle prend souvent avec le temps une couleur laiteuse. Cette jolie hache, parfaitement polie, est très plate. Ses deux bords sont légèrement courbes, ainsi que son tranchant, très affilé. Vu de face, ce dernier est non rectiligne, mais quelque peu sinueux. Il est intact, malgré sa fragilité. Le talon, également courbe, est légèrement détérioré. L'une des faces est plus plate que l'autre. Dimensions : 12,7 cm de long, 5,5 cm de large, 19 mm d'épaisseur. Il est à remarquer que l'ancienne route royale de Perpignan à Port-vendres passe à une vingtaine de mètres du lieu d'où provient cette hache polie. Une enclume néolithique a été trouvée à une dizaine de mètres du lit du Réart, rive droite dans la commune de Villeneuve de la Raho, à 25 m en aval du pont du Réart et de la route nationale 114 qui va de Perpignan à Port-vendres soit à moins d'une centaine de mètres de la hache polie du mas Couret.

2- Hache polie de petite taille découverte par Maurice Bataille sur les lieux même de l'occupation romaine, lors d'un défonçage du terrain au début du XXe siècle. Réalisée en roche noire, la photographie que nous avons observée n'a pas permis de déterminer s'il agit d'une hache véritable ou d'une herminette. Sa présence sur le site romain pose une double question qui demeure sans réponse : Y a-t-il eu une occupation préhistorique avant celle romaine ? ou bien les occupants de la villa romaine auraient-ils ramassé cette hache, attirés qu'ils étaient par cette forme curieuse ?

3- Hache polie découverte fortuitement, après un labourage, en 1985, par notre concitoyen Frédéric Congost sur la parcelle 1123 des Crouettes. Il s'agit d'un outil en roche dure verte d'origine non locale, qui présente un bon travail de finition au niveau du polissage. Sa forme générale laisse penser à une utilisation transversale du tranchant. On peut raisonnablement penser qu'il s'agit d'une herminette. Une prospection sur ce site a mis en évidence des tessons de poteries en très petits fragments, du même âge que l'herminette. Est-ce le lieu d'une cabane de l'époque néolithique ? nous ne le saurons jamais car ce terrain a été urbanisé en 1990.

Ces vestiges sont incontestablement la preuve du travail des premiers agriculteurs de notre région. Leur forme et les traces de leur utilisation permettent de penser qu'ils sont adaptés au travail de bêchage de la terre. La vulgarisation du bronze, puis du fer, remplaça définitivement la hache polie par des outils qui sont ceux que nous connaissons aujourd'hui. Les trois herminettes trouvées à Saleilles (position des haches polies ) qui ont dû être fabriquées entre 5 000 et 2 000 ans avant Jésus Christ, ont donc entre 4 000 et 7 000 ans d'âge. On ne peut aller plus loin dans cette précision, mais elles demeurent la preuve matérielle, seuls témoins de ces premiers agriculteurs qui ont commencé à remuer, dans quelques clairières, le sol de notre terroir de Saleilles à l'aide de ces simples cailloux.

A l'organisation purement familiale des débuts se superposa ensuite celle des clans et des tribus, dont le résultat fut d'élargir le cercle des individus issus d'une même souche et de leur donner la cohésion, sans laquelle il aurait été vain pour eux d'espérer défendre leur existence. Composé de clans, tribus ou groupes, notre peuple est solidement enraciné depuis des générations dans ces marécages où la pêche et la chasse les font vivre. Après un nombre de générations que l'on ne peut définir, la vie agricole commença. En modifiant l'existence des tribus et en les retenant au sol dans l'attente des récoltes, elle eut également son effet sur les conditions de leur sécurité.

L'homme n'avait eu jusque là à craindre l'homme qu'isolément. Les landes et les bois n'avaient pas excité spécialement les convoitises. Il n'en fut plus ainsi lorsque des parties du sol furent défrichées et qu'elles portèrent des récoltes. Celles-ci furent un appât pour les bandes en quête de butin. On a placé l'âge d'or à la naissance de l'agriculture. Cependant, lorsque l'homme, ayant appris à faire porter à la terre ses fruits, confia au sol les graines des futures moissons, il sema en même temps des germes de lutte, de guerre et de mort. Les régions à climat tempéré, plus que les autres, virent s'abattre sur elles des hordes en quête de pillage. Ce coin des Pyrénées devint tantôt un lieu de passage pour les peuples poussés vers l'Espagne, tantôt un lieu de fixation pour les groupes nordiques cherchant à s'établir sur les bords de la Méditerranée, où la nature est plus généreuse.

Comment se sont produits les premiers mouvements de population ? Nous entrons ici dans une histoire édifiée sur quelques faits certains et sur beaucoup d'hypothèses. Un peuple venu de l'est en suivant les rives de la Méditerranée, les Ligures, paraît s'être implanté dans le pays après en avoir chassé ou soumis les autochtones. Ces envahisseurs, une fois établis, eurent à leur tour à subir le joug de peuplades plus nombreuses, les Ibères, venus cette fois du sud des Pyrénées, plus avancés dans le langage et les mœurs. Ils subiront au Xe siècle avant Jésus Christ, l'influence éphémère et fabuleuse des Phéniciens, et au VIIe avant J.C. auront des relations commerciales avec les grecs massaliotes.

Les Sordes arrivèrent au VIe siècle avant Jésus Christ, et s'implantent sur le littoral, entre Salses et les Pyrénées, qui prend le nom de "rivage des Sordons". Ils vivent eux aussi de pêche et de chasse, très peu d'agriculture. Ce fut le premier peuple du Roussillon. Les races, à cette époque, étaient confondues et leurs intérêts politiques variaient incessamment. S'implantent ensuite les Celtes ou Gaulois, trois cents ans avant J.C. Très peu dépassèrent Ruscino (château Roussillon) et Saleilles n'aura jamais subi la civilisation gauloise comme nous l'apprenons dans nos écoles. Illiberis est toujours aux mains des Ibères d'après les annales du passage d'Hannibal en 218 avant J.C.. La civilisation Ibère qui est caractérisée par le développement de la vie urbaine, un fonds commun d'équipement domestique, des procédés agricoles identiques et l'adoption d'un alphabet pour traduire une langue commune, ne sera pas sans conséquence sur l'avenir du Roussillon. La fusion des Ibères avec la population celte marquera une étape non négligeable dans notre héritage culturel.

Ce qu'il faut retenir de ces mouvements de peuples est que ce pays, en raison de sa situation sur l'une des plus grandes routes d'exode, eût à subir à diverses reprises les maux que répandent sur leur passage les grandes migrations humaines.




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