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Les découpages cadastraux

La France est divisée depuis la Révolution en petits secteurs ayant comme noyau les villages. La commune de Saleilles a eu ses limites actuelles fixées en 1924 lors de sa scission avec Cabestany (paragraphe sur la mairie ). Ayant comme frontière naturelle le Réart et la Fosseille, elle a comme voisin Perpignan, Cabestany, Alénya et Théza. Pour pouvoir être administré, l'état associe différentes communes pour former les cantons et les départements. Si ces derniers ont des limites fixes, les cantons varient au fil du temps. A partir de 1790 et encore en 1872 nous faisions parti du canton d'Elne. Nous passerons ensuite dans le canton de la côte Radieuse qui comprend Alénya, la Tour Bas Elne, Saint Cyprien, Saleilles, Cabestany, Saint Nazaire, et Canet. A partir de 1998, ces trois derniers villages ne font plus partie de notre canton qui a désormais les limites de notre communauté de commune "Sud Roussillon".
Il est un autre découpage, c'est celui des communes, pour permettre d'en faire la cartographie et situer tous les terrains afin en connaître les limites exactes et leurs propriétaires. Depuis 1924 Saleilles a connu trois découpages (les trois cadastres ) dont le dernier, fait à partir de photos aériennes, est mis en service en 1989.

Les routes

De tout temps notre commune a été traversée par des routes et leur évolution s'est faite en quatre étapes :
- La première est le système des chemins permettant aux hommes préhistoriques d'aller des montagnes jusqu'au rivage marin et de suivre les bords du rivage méditerranéen. Ils suivent généralement le bord des rivières et les traces néolithiques trouvées sur la commune ne sont pas loin du Réart.
- La seconde période est celle des romains qui ont installé un réseau quadrillant la région, avec dans les grands axes des routes pavées. Nous étions traversé par la voie Domitienne, autoroute romaine qui faisait le lien entre l'Europe et l'Afrique via l'Espagne.
- La troisième étape couvre la période du moyen-âge au XIXe siècle. Utilisant en partie les voies romaines, des routes sont créées pour relier les villages entre eux, en passant au plus court. Ils n'utilisent sur notre territoire que des passages à gué pour passer le Réart. Au XVIIe les routes étaient très mauvaises. Les principaux axes du réseau routier furent remis en état par les hommes riverains ont été réquisitionnés pour travailler à leur réfection 6 jours par mois.
- La quatrième partie est liée à l'automobile. Les routes sont aplanies, goudronnées et évitent les dénivellations trop importantes. Des ponts sur le Réart sont construits aussi bien sur la nationale 114 que sur la route d'Alénya. Puis les tracées des routes sont adoucies et évitent de traverser les villages. La route Cabestany-Alénya dont sa largeur a été agrandie et le pont sur la Fosseille refait, est déviée au nord du village. Le périphérique de Perpignan à 4 voies (nationale 114) est à l'orée de la commune.
La majorité des déplacements des saleillencs à partir des années de l’expansion du village (1972) se font vers Perpignan car les nouveaux habitants travaillent à la ville. Puis vient en seconde position le lien avec Cabestany, ensuite St Cyprien et enfin les déplacements sont équivalents vers Canet, Rivesaltes et Villeneuve.

Sur le territoire de la commune (routes et chemins ) il est à noter :

Route de Cabestany : la route a eu sa largeur agrandie, les courbes ont été adoucies et le pont sur la Fosseille refait. A l'entrée de Saleilles, le virage en esse a été enlevé et par conséquent, le pont sur le gourg a été changé. L'ancien avait trois arches et le nouveau, avec sa buse unique, a un volume d'évacuation plus petit : ceci a provoqué à plusieurs reprises des inondations rue des pétunias et rue des vignes lors de violents orages. En 1998, la liaison Cabestany-Alénya est déviée au nord du village, un grand pont est lancé sur le Réart et cet axe ne traverse plus le centre de Saleilles.

Route d'Alénya : une passerelle à piéton est installée pour passer le Réart à pied sec ; mais en 1888 une inondation l'emporte et la décision de construire un pont est prise. Le 29 juin 1897 le projet définitif pour la construction du pont de fer, est adopté. En 1889 le passage à gué est fermé. La mise en service du nouveau pont sur le Réart le 12 juin 1997, 100 ans après le premier, modifie l'itinéraire de la route départementale DR 22 de Villeneuve à Alénya. Elle passe désormais dans Saleilles sur le boulevard Casenove et l'avenue du 8 mai. Le démontage du pont en fer se fera en août 1997.

Route de Villeneuve : en 1991, le passage à gué de la route royale de Perpignan à Port-vendres, qui a permis de traverser le Réart depuis plusieurs millénaires, est condamné. Servant de dépôt d'ordures sur ses bords, en juin 1988 il est obstrué par un talus de terre au niveau de la commune de Saleilles et il est définitivement fermé à la mise en place de la bretelle de la nationale desservant Saleilles. Cette nouvelle route passe sous le pont de la RN114 afin de supprimer le stop qui oblige à couper la nationale un peu plus haut. Ces travaux furent à l'origine de l'ampleur des inondations de 1992 et dès 1993, la digue supprimée fut remise en place. La route de Villeneuve est remodelée.

L'avenue de château Roussillon, au niveau des gourgs, était en contre bas et servait de ruisseau. Elle a été rehaussée et il y a eu de nombreuses inondations dans le secteur car le ravin n'avait plus de déversoir vers le Réart jusqu'à la création du ravin des Gourgs à partir du lieu dit "Camp de la guardia".

Le transport

Nous ne pouvons, lorsque l’on parle des routes, passer sous silence le transport. Jusqu’en 1924, Saleilles a été desservi par des diligences qui faisaient la ligne Perpignan - Saint Cyprien. En 1896, c'est le voiturier Guarrigue dont les bureaux sont "aux trois buvettes", place des esplanades : départ de Perpignan à 13h 30 et retour à 20h 30. Il est repri par Eugéne Bec de Saint Cyprien qui, en 1901, s'associe avec Salomo et crée la compagnie "Bec et Salomo". Ils assurent la ligne avec deux départs par jour, à 6 heures et 11 heures 30 à partir du bar Rigaud, la place Rigaud à Perpignan, avant de passer à la place des Esplanades. Il y a En 1907 elle devient "Bec et Olibo". Il faut une heure et demie pour couvrir la distance jusqu’à Saint Cyprien, avec les arrêts. En 1924, la liaison n’est assurée que par un seul trajet hippomobile journalier, le matin. De tout temps, les saleillencs qui doivent se rendre à la ville font le plus souvent les trajets à pied, même avec les enfants car il y a peu de place dans les diligences et le prix du transport est relativement élevé pour les villageois. M. Bec, voiturier à Saint Cyprien depuis 25 ans, demande en 1924 une subvention pour pouvoir acheter un autobus et s’engage en compensation à desservir à nouveau Saleilles deux fois par jour à partir du Castillet à Perpignan. En 1925, les compagnies de M. Bec et de M. Caball fusionnent. Le premier autobus "Bec et Caball" est mis en service sur la ligne. Pendant la guerre de 1940, les bus de la ligne sont au gazogène. La compagnie est toujours présente en 2006, à partir de la gare routière dePerpignan. La station de bus à toujours été pour Saleilles sur la place de la République mais depuis la mise en service du nouveau pont sur le Réart, l'arrêt a été placé devant la mairie. Le village grandit et les distances entre la station de bus et les dernieres habitations deviennent trop grandes surtout pour les enfants qui prennent le bus pour aller à l'école. trois autres points d'arrêt ont été créé : au vieux cimetière , à la station essence avenue de Perpignan et le dernier, avenue de la Libération (inauguré en décembre 2003)

Les diligences puis les bus ont été des moyens de transport réservés pour de longs trajets car seul l'axe Perpignan Saint Cyprien été desservi. La population se déplaçait à pied. Même les gens aisés, peu nombreux à Saleilles, utilisaient leur propre attelage que lorsque c'était vraiment utile. Après la guerre de 1914, seuls les hommes possèdent des bicyclettes. La première voiture n'apparaît à Saleilles qu'après les années 1930. Elle appartenait à M. Maisrine qui était équipé de lunettes pour pouvoir conduire. Il causa aussi le premier accident automobile à Saleilles : il voulut s’arrêter, ses freins n’ont pas répondu et il termina sa course dans un troupeau de moutons, tuant plusieurs bêtes. Les rares propriétaires de véhicules, qui étaient moins d'une dizaine en 1938, font sensation dans le village. Pour la petite histoire, la voiture de Jean Roig, une C4G de 1938 à moteur flottant, que l’on voit sur la photo , est restée sur cale plusieurs années ; les Allemands ayant réquisitionnaient les pneumatiques. Elle a été tranformé, comme beaucoup de véhicule de cette époque, en camionnette pour les travaux des champs.
Puis l'évolution nous amènera à ce que nous connaissons aujourd'hui, ou la personne qui pilote un avion est moins extraordinaire que le saleillenc qui est arrivé avec la première bicyclette dans le village.



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