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==> La commune et la mairie
==> Les services municipaux
------- l'électricité
------- l'eau domestique
------- les eaux usées
------- la collecte des déchets
==> La communauté de communes
==> Les gens et la vie





La commune et la mairie

Saleilles a été une commune à part entière ; nous savons, par différentes archives de 1400 à 1780, qu'elle était gérée par un maire : en 1678 Francisco Borell et en 1744 Guillaume Negre ont été "batlle del lloch de Salellas". Ce n'est qu'à la Révolution que tout fut réorganisé, et le village, jugé trop petit, fusionné avec Cabestany dont les maires (les maires de Cabestany ) et ses conseils municipaux nous ont géré pendant près d'un siècle et demi. Nous serons officiellement connus sous le nom de "Commune de Cabestany et de Saleilles". Le conseil municipal se réunissait les après-midi pour permettre aux conseillers saleillencs d'être présent car, à cette époque, ils faisaient le trajet jusqu'à Cabestany à pied. Ils étaient deux représentants saleillencs pour dix de Cabestany ; les décisions se prenant à la majorité, Saleilles n'obtient jamais rien en compensation des impôts prélevés. Les deux représentants démissionnent et leurs remplaçants refusent de siéger. Personne du village ne voudra des deux postes de conseiller municipal. Ce 28 juillet 1875, la demoiselle Vimort enverra au Préfet une pétition (pétition pour saleilles ) signée par les principales familles. Bien que les saleillencs s'engagent à payer les frais de la séparation, le préfet refusera parce que Saleilles a moins de 300 habitants.

Les cabestaniens n'ont jamais su exactement comment nous appeler et "nous ont traité en parents pauvres" (délibération du conseil municipal de Saleilles 1924). Nous trouvons dans les archives communales de Cabestany et en particulier à la série "O", toute une liste de dénominations :

Hameau de Saleilles
1846
Lieu dit de Saleilles
1882
Section de Saleilles
1851
Commune de Saleilles
1894
Territoire de Saleilles
1860
Domaine dit de Saleilles
1899
L'annexe de Saleilles
1868
Village de Saleilles
1912


Saleilles sera de la Révolution jusqu'en 1924 occulté par Cabestany et le village n'est plus porté sur certaines cartes. La séparation en commune distincte, tout au moins au début le droit d'avoir un bureau de vote distinct, a été demandée successivement en 1873, 1877, 1900, 1912. Ce n'est qu'à cette date qu'une enquête publique est ouverte dans les villages. Batiste Pastor sera élu en 1912 comme second adjoint du maire de Cabestany-Saleilles et en 1921, comme premier adjoint. Il ménera toutes les démarches pour obtenir la séparation et c'est tout naturemllement qu'il se présentera au poste de maire de la nouvelle commune, sollicité par l'ensemble de la population. Il faudra cependant attendre le 25 avril 1923 pour que le conseil municipal de Cabestany accepte la scission. Officiellement, c'est le 12 janvier 1924, après trois années d'efforts que Saleilles est considérée comme une commune à part entière (lettre séparation officielle ), comme l'écrit notre député Emmanuel Brousse dans une lettre adressée à notre premier maire Pastor Baptiste élu le 11 novembre 1923 (les premières pages du registre des délibérations ).

Les terres et les biens sont partagés au prorata du nombre d'habitants dans chaque commune : c'est pour cela que le territoire de Saleilles n'est que de 612 hectares. Le vieux village culmine à 17,5 m. Depuis 1924, nous n'avons eu jusqu'à ce jour que six maires différents (Baptiste Pastor, Léon Casenove, Sennen Sola, Albert Pouquet, José Arriéta, Jean-michel Erre) pour 15 investitures (liste des conseillers municipaux ). En 1924 lorsque la commune eut une mairie, celle-ci fut installée à l'étage de l'école de la rue Jules Ferry, dans une pièce située entre les deux appartements des instituteurs qui souvent ont fait office de secrétaire de mairie. L'école abritera aussi la cabine téléphonique dans le hall d'entrée au rez-de-chaussée qui deviendra ensuite bureau de la directrice du primaire ; la cabine sera tenue par Mme Ceilles , gérante déjà en 1926, puis par Mme Caritg et Mme Bercero Juliette. La mairie déménagera de l'école primaire en 1976 pour s'installer dans le bâtiment inauguré le 10 février 1977, qui, avec la place crée en 1974 et fini d'être aménagée en 1978, formeront le nouveau centre du village. En juillet 1988 la mairie sera agrandie de 700 m2 dont une salle polyvalente de 400 m2, et son aspect extérieur modifié (façades et plan de masse ). Elle prendra le nom d’hôtel de ville.
La population et les services municipaux augmentant, les locaux deviennent trop petits : la même salle pour les mariages et les réunions du conseil municipal (et réunions en général) oblige le déplacement permanent du mobilier et tous les services dans la même piéce implique le manque de confidentialité envers l'usager. C'est le 14 juillet 2004 qu'a eu lieu l'inauguration de l'extention de la mairie en présence de la sous-préfète Me Baudoin, suivi de l'apéritif traditionnel . L'extention comprent une salle des mariage, une salle pour les réunions du conseil municipal et une grande salle d'archives. Les locaux libérés dans l'ancien batiment permettront un réagencement des services.



Les services municipaux


L’électricité

Les Saleillencs, comme partout en france, s'éclairent avec la lampe à huile, sorte de quinquet à quatre coins où une mèche de coton se consumait lentement et que l'on suspendait prés de l'âtre. Puis on passa à la bougie et à la lampe à pétrole. L'électricité n'apparut qu'après 1904 dans notre village, date du devis pour l'installation d'un transformateur et de l'éclairage public (première électrification ). Les rues de Saleilles seront éclairées par 20 lampes de 16 bougies chacune. Les villageois pourront demander l'abonnement à la lumière, seule utilité à l'époque de l'électricité, d'une année minimum pour une lampe, ou deux munies d'un basculeur qui n'en allume qu'une à la fois : facultativement nous pouvions nous procurer un limiteur de courant qui donnait droit à un nombre quelconque d'ampoules mais limitait les lampes allumées en même temps (pour 30 fr par an et 10 fr pour le limitateur). Le 16 mars 1938 commencera l'électrification des écarts. Puis l'électricité a connu l'évolution que nous connaissons aujourd'hui, électricité produite essentiellement à partir du pétrole ou des centrales nucléaires. A ce propos il faut dire un mot sur la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine où 115 000 personnes vivants dans un rayon de 30 km ont été déplacées.
Le 25 avril 1986, la surchauffe du réacteur n°4 de la centrale de tchernobyl provoque une explosion dans la partie supérieur du réacteur ; le couvercle, une dalle de 2 000 tonnes s'est soulevé à la verticale sous le choc. Pendant 10 jours des explosions et des incendiesse succéderont dans le réacteur, et il faudra 5 mois pour que s'interrompe le rejet de matières radioactives, en particulier de l'iode 131 qui a une durée de vie de quelques semaines et le césium 137 dont la période est de 30 ans : il y en aura donc dans les sols jusqu'en l'an 2016. le nuage de radionucléides poussé par les vents vers l'ouest touchera l'europe durant le mois de mai. Saleilles aurait été totalement épargné par le nuage, ce qui n'est pas le cas de toute la France .
Les moindres pannes électriques, telle celles de 1986 et 1992 dû aux chutes de neiges, laisseront Saleilles dans le noir pendant plusieurs jours où la vie des saleillencs fut complètement désorganisée.


L'eau domestique

Comme nous l'avons vu dans la partie géologique (voir la géologie ), la nappe du pliocéne qui s'étend d'Ille sur têt jusqu'au littoral représente aujourd'hui la principale ressource en eau potable du département. Le volume de cette nappe est inconnu. Il faut savoir que l'eau qui entre au niveau de ille sur têt met environ 15 et 20 000 ans pour traverser la plaine : l'eau puisée actuellement par forage au niveau du littoral à donc un minimum de 15 000 ans ! Elle sert en partie à l'alimentation en eau potable des réseaux communaux. Il y a en 2002 environ 3 000 forages dans la nappe dont le prélévement de l'eau se répartie ainsi : 48 % à usage domestique, 45 % pour l'agriculture, 5 % pour l'industrie et 2 % de diverses utilisations.
Par contre toutes les eaux prélevées dans des puits ou forages de surface (inférieur à 30 m) ne sont pas dans cette nappe et prennent essentiellement les eaux de pluies et de riviéres drainées par des lits de sables. Ils sont donc extrémement sensible à la polution et sont considérés de nos jour comme non potable. Une autre particularité du département : il n'y a qu'un seul bassin versant et quelque soit le chemin emprunté (cours d'eau, karst, nappes, canaux...) l'eau arrive dans un seul lieu : la mer ; cela signifie que si pollution ou gaspillage il y a, nous ne pourrons l'imputer qu'à nous même.

Nous allons reprendre à une époque où les pollutions des sols étaient trés rares et où les forages profonds n'existaient pas : le premier exécuté de 41 m était à toulouges en 1829 . A Saleilles, point de forage, point de source ; seul les puits ont permis de procurer de l'eau pour boire.
Outre quelques particuliers qui en avaient fait creuser un dans leur propriétés, en novembre 1855, la commune ne possédait qu'un seul point d'eau public, un puits situé sur la place de la République, face à la boulangerie. Ce puits était le point central du village : les femmes y rincaient les légumes et prennaient l'eau pour la cuisine, les hommes vennaient y faire boire les bêtes et les enfants y trouvaient toutes sortes de jeux à faire. Les plus téméraires chassaient les guêpes qu'ils attachaient par la taille à un fil à coudre et qu'ils faisaient voler comme s'ils tennaient un ballon. Comme tous les puits, les saleillencs montaient l'eau avec un seau au bout d'une corde. Nous trouvons quelques années plus tard, une demande adressée à la mairie de Cabestany, pour une réparation du puits, qui ne devait pas être tout neuf. C'est à la suite de plusieurs sécheresses et en particulier celles de 1870 et 1875 qui furent très sévères, que fut creusé un second puits en juin 1878, sur la même place, à côté de l'actuel café. D'un diamètre de 1,2 mètre, d'une épaisseur de parois de 50 centimètres en pierres sèches, surmonté d'une voûte en brique et bouché par un tampon avec une ouverture pour un homme. Il a été installé sur ce puits, en janvier 1889, une pompe à volant avec une auge en pierre et des tuyaux de cuivre. Dans les années qui suivirent, fut mise en place une seconde pompe à volant sur le puits le plus ancien. En juillet 1897, les sommes pour l'entretien de deux pompes furent votées. Quant aux eaux pluviales et usées, elles se déversaient dans les rues en terre battue. Nous sommes en terrain pliocène avec une nappe aquifère multicouche généralement captive. L'eau pompée dans les alluvions peu profonds est très sensible à la pollution. Des cas de typhoïdes dus aux sécheresses se déclarent régulièrement. En 1830 furent déviées régulièrement les eaux du ruisseau de Foncouverte sur le village grâce au canal qu'ont construit Maux et Bertrand (voir le canal de Saleilles ). Ce fut un grand pas dans l'assainissement de la commune, qui manque d'eau pratiquement toute l'année.

En 1925, des caniveaux seront construits dans toutes les rues pour recueillir les eaux ménagères et pluviales qui forment des mares au milieu des voies. Les moindres gravats servaient à combler les trous dans les rues pour éviter la boue. Régulièrement, du jeudi au samedi, jour de l'eau dans le canal, l'eau courrait dans les caniveaux pour les nettoyer des eaux ménagères qui croupissaient. Les autres jours étaient pour Théza. Ce n'est qu'en 1929, que le ruisseau de Foncouverte sera détourné définitivement pour relier directement le village.

La lessive a toujours était un problème pour les saleillencs à cause du manque d'eau. Jusqu'au début du siècle dernier, elle ne se faisait au mieux qu'une fois par mois comme me l'a raconté "Mélanie" qui habitait en 1983 au début de la rue du Canigou et qui avait passé les 90 ans :
"L'opération était longue et pénible, le linge n'était pas facile d'entretien et il n'y en avait pas beaucoup. Il fallait le faisait durer. Pour laver, nous commencions à la maison par la "bougade". Dans un cuvier en bois ou en fonte, elle mettait le linge à tremper un ou deux jours en le brassant de temps en temps pour enlever le plus gros de la poussière et des taches. Après ce premier lavage, le linge était placé dans le cuvier et recouvrait le tout d'une toile épaisse sur laquelle elle étendait une couche de cendres de bois tamisées qui servait de potasse. L'eau chaude chauffée à la cheminée dans des casseroles, était versée sur la cendre et traversait le linge. Je récupérais l'eau cendrée du fond du cuvier par un petit robinet et je la reversais après une chauffe supplémentaire à la cheminée sur le linge, ceci pendant plusieurs heures. Le lendemain le linge était mis sur la brouette et j'allais le rincer. Suivant la période de l'année nous allions à différents endroits suivant le niveaux des eaux. Un des lieux était le Réart, route d'Alénya. Nous mettions des roseaux ou sarments dans l'eau, pour faire un barrage et surtout dans le fond de la rivière pour ne pas salir le linge qui était ensuite étalé au soleil pour le sécher ou en revenant sur les fils tendus entre les platanes de l'avenue de la méditerranée. Nous allions aussi dans le canal de Saleilles et pour moi qui habitait place de la fontaine, j'avais une ouverture dans le passage qui menait au jardin de Roig entre l'école et sa maison, à l'ombre du mimosa. D'ailleurs nous étendions sur les fils de son jardin. Il ne restait que le repassage à faire à l'aide des fers chauffés. Seuls certains vêtements étaient repassés, l'ensemble du linge était étiré, plié et rangé". Puis la lessiveuse apparaîtra à partir de 1930 qui fera automatiquement l'arrosage de l'eau cendrée sur le linge et se met directement sur le feu pour chauffer l'eau et l'eau cendrée sera remplacée par du savon. A cette époque, les femmes rinceront leur linge dans le canal qui traversait le village. Convert de dalles, le ruisseau était accessible rue jules ferry (dans le passage après le mur de l'école) ou après l'église, le long des platanes. Lorsque le Réart coule, on préfére aller au passage à gué d'Alénya, il y a plus de place que dans le ruisseau. Le linge était mis à sécher sur des fils de fer tendu entre les platanes, le long de l'avenue. En période de sécheresse, l'eau manque dans les puits à cause de la nappe phréatique trop basse et le Réart est aussi à sec. Les femmes allaient rincer le linge occasionnellement à la Fosseille, dans le ruisseau d'Alénya (au mas blanc) et même, ceux qui ont un moyen de locomotion iront à Perpignan dans les ruisseaux de la place Cassagnes. Le progrès fera son chemin : l'installation du réseau d'eau dans le village et l'invention de la machine à laver le linge électrique à partir des années 1950 réduira le temps des lessives à deux heures avec une lessive de qualité et sans fatigue ou le linge actuellement est même séché automatiquement.

Le manque d'eau se fait sentir cruellement à Saleilles. En décembre 1929, les puits sont presque à sec. Un troisième puits est mis en service, à l'est du village. C'est à compter de cette date que le conseil municipal émet le projet de construction d'un réservoir à partir de ce puit. Un budget est établi mais vu le nombre d'habitants, les impôts ne peuvent pas couvrir les frais et le projet est reporté d'année en année. En 1937 un forage sera exécuté à l'intérieur du puit. La commune fera l'acquisition en 1947 du terrain de M. Huc, en prévision de la construction du château d'eau et du lavoir. En 1944, la personne qui est chargée de l'entretien des pompes et du matériel d'incendie, de l'entretien et remontage des horloges voit son salaire passer de 75 à 150 francs par mois. La pompe à volant au milieu de la place de la République est remplacée par une pompe à bras ou elle ferra la joie des enfants jusqu'à ce qu'elle soit cassée. Une nouvelle fontaine sera mise en place sur la place mais branchée directement sur le réseau d'eau potable, le puits est abandonné. Les agriculteurs remplissent leur citerne de 600 litres pour aller sulfater, à la potence située après la pompe à volant, place de la fontaine, en puisant d'eau dans le puits. Ils faisaient monter l'eau à la force du poignet en actionnant une pompe à balancier. Puis la potence a été déplacée en deux points, branchés directement sur le château d'eau : une au vieux cimetière et la seconde au lavoir, route d'Alénya. La construction du "projet" ne pourra débuter qu'en 1950. Ce n'est qu'en 1952 que sera mis en service le château d'eau avec le réseau d'eau potable (2945 m de canalisations, 37 vannes, 2 bouches d'incendie, 9 bouches d'arrosage). L'ensemble est complété par un bain-douche construit sur le terrain mitoyen au château d'eau, appartenant à M. Taulère. Pour clore le financement, les bâtiments (douches et lavoir ) seront construits à l'aide d'un emprunt communal souscrit auprès des gens du village qui ont tous prêté sans problème. Ils seront tous remboursés intégralement quelques années plus tard. Les saleillencs, comme tout le monde, vont chercher l'eau au puits pour se laver chez eux, devant une bassine. La grande toilette ne se fait qu'une fois par semaine ou lorsqu'elle s'impose. A partir des années 1930, les villages aux alentours peu à peu s'équipent de bains-douches. Les saleillencs iront une fois par semaines prendre leur douche à Théza ou à Cabestany jusqu'en 1953 ou ils auront des bains-douches communaux. Ceux-ci resteront en service de nombreuses années car l'installation des réseaux d'eau se fera sur plusieurs années et les habitants doivent modifier leur maison pour créer des salles d'eau, ce qui financièrement n'est pas à la portée de tous. Les tuyaux de plomb sont chers et leurs mises en œuvre n'est pas accessible à tous. Tous ces travaux prendront fin avec l'achèvement de la pose des égouts en 1960, comme nous le verrons plus loin. Les villageois parleront pendant de nombreuses années (je l'ai moi-même entendu dans les années 80) de l'eau du projet pour parler de l'eau du château d'eau. Le projet qui datait des années 30 avait été retardé par la guerre et le financement : une vingtaine d'années s'étaient écoulées avant qu'il soit exécuté. Les gens parleront longtemps du "projet". C'est le garde champêtre qui relevait les compteurs et il y avait de nombreuses erreurs qu'il fallait rectifier.

Le château d'eau potable construit à la sortie du village, route d'Alénya, contient 200 m3. En 1980 fut mis en service un second réservoir demi enterré d'une contenance de 700 m3, à la sortie du village vers "el cami d'el pou de les couloubres". Des moteurs propulsent l'eau. Un groupe électrogène assure la distribution en cas de panne d'électricité. Malgré la panne de courant provoquée par les chutes de neige en janvier 1981, 1986 et 1992 qui durèrent une dizaine de jours, notre commune ne manqua pas d'eau. L'alimentation est assurée par forage et sans traitement de l'eau à la sortie ; des analyses sont faites régulièrement pour la contrôler. Voici quelques valeurs relevées en mars 1991 :
turbidité 0,1 NTU - pH 7,78 conductivité 451 µs/cm bactéries 0
carbonate (CaCo3) 280 mg/l chlorure 95,7 mg/l (Cl) température 19,6° C
nitrate 13,7 mg/l (NO3) nitrite < 0,01 mg/l (NO2)

La distribution de l'eau été gérée en 1982 par le SIVU (voir ci-dessous "
la communauté de commune") et à partir de 1992 par "Sud Roussillon". Le 16 juin 1997 le lavoir qui comptait dix bassins fut muré en attendant une nouvelle affectation du bâtiment. La réhabilitation officielle du château d'eau et du lavoir en salles municipales sera effective en 2003, et l'inauguration aura lieu le 18 octobre 2003.


Les eaux usées

De bon matin c'était le défilé des femmes qui allaient vider les "pichadous" (seaux hygiéniques), dans les dépôts d'ordures aux entrées du village, parfois dans les vignes, près des maisons, ou bien dans de gros trous, appelés "basses" creusés "à l'aire" (terrain vague après les dernières maisons, juste avant le cimetière, rue du fer à cheval), ou directement dans les ruisseaux les jours d'eau. Les retardataires se faisaient critiquer, surtout quand le soleil commençait à chauffer : l'odeur se répandait vite aux alentours. Les hommes avaient l'habitude de faire leurs besoins dans la nature avant de rentrer chez eux.

La construction des caniveaux et cassis pour la récupération des eaux pluviales et ménagères qui a débuté en 1925 sera achevée en 1960 dans le quartier ouest, dernier quartier non pourvu. Les eaux ménagères se déverseront dans les caniveaux jusqu'en 1962 où débutera l'exécution du réseau d'égouts. En 1963, il est procédé à l'achat du terrain de Bonneriez Roger et Serra Fortuné pour la construction en 1965, de la station d'épuration faite pour satisfaire les besoins de 500 habitants ; elle est portée à une capacité de 700 habitants en 1966. En 1988, 2350 habitants utilisent la même station, mais de nouveaux équipements mis en service en 1990 doivent satisfaire les besoins de 6500 habitants.

Quelques chiffres donnant une idée de cette nouvelle station en bordure du Réart : sa construction sur un terrain de 5500 m2 aura exigé 10500 heures de main d'œuvre, l'emploi de 480 m3 de béton, 150 tonnes de ciment, 34 tonnes d'acier et 1200 tonnes d'agrégats. Ms Arriéta José et Reig Liberté ont surveillé le chantier. La nappe phréatique au moment de la construction était à 5 m du sol naturel. La plus grosse crue ayant atteint la côte de 12 m, le local électrique a été construit à la côte de 15 m soit 2 m de plus que le sol naturel. 900 m3 d'eau traitée par jour avec un débit moyen de 37 m3 heure pouvant aller aux horaires de pointe à 85 m3. Les eaux passent au dessablage et au dégraissage pour enlever aux effluents bruts les graisses, les sables et les matières solides. Elles sont ensuite aérées dans le bassin d'oxygénation pour éliminer la pollution carbonatée et azotée. Le clarificateur sépare de l'eau traitée les boues qui sont recyclées par deux pompes d'un débit de 90 m3/h soit vers l'entrée du bassin , soit vers le silo à boues pour l'extraction. Le débit est contrôlé et enregistré avant de rejeter les eaux épurées mais encore riches en bactéries dans le Réart dont les 8 m d'épaisseur de sable et gravier sont pris en compte pour servir de filtre. Le problème des bactéries devra être surveillé si la population augmente trop pour ne pas rompre l’équilibre naturel. Les boues en excès sont déshydratées par évaporation, étaient dans un premier temps retirées par l'entreprise Soucas, puis après l'installation d'une presse, elles sont réduites pour éviter la fermentation, dans un silo à raison de 300 kg environ par jour. La presse à bande d'un mètre de large est capable de traiter 100 kg de boue à l'heure.
A partir de 1993, la gestion de la station sera effectuée par "Sud Roussillon". La station de saleilles est dotée d'une surveillance électronique qui en cas de besoin alerte le service d'astreinte de Sud Roussillon.


La collecte des déchets

De tout temps les ordures ménagères étaient déposées dans des fosses aux entrées du village : côté Perpignan à l'emplacement de l'actuelle mairie, derrière le cimetière sur l'aire près de la cave coopérative, route de Théza et d'Alénya. De 1921 à 1924 elles étaient ramassées par un employé communal à l’aide d’une poussette à bras, qui les portait de préférence au Réart. En 1945 on comptait toujours les 4 dépôts dans la commune qui, en 1951, acheta le tombereau de Figuères Paulin pour effectuer le ramassage. En 1959, on nettoya l'entrée du village côté Perpignan. En 1964 la majorité des ordures étaient stockées derrière le cimetière et triées (les papiers et végétaux sont brûlés). Un "dumper" remplace le tombereau en 1965.

La commune forma en 1970 avec Canet, St Nazaire, Cabestany, St Cyprien et la Tour Bas Elne le "district de la côte radieuse" qui s'occupait du ramassage et de l'incinération des ordures ménagères et de l'éclairage public et d'autres services. Le 1er mars 1981 Saleilles acheta son camion benne et pour le ramassage des ordures seulement, se sépara du "district". Elle s'en retirera totalement 31 décembre 1990. Le conseil municipal passera la compétence des ordures ménagères à la communauté de commune Sud Roussillon le 1-1-1997. Le tri selectif fera son apparition en 2001 avec la mise en place de conteneurs collectifs (papier et verre), la distribution de conteneurs chez les particuliers (pour le biodégradable, pour le tout venant et pour le recyclable : plastique métal et carton), le ramassage des végétaux à domicile une fois par semaine et une décheterie est à disposition à Saint Cyprien pour tout le reste. Sud Roussillon fait la collecte des déchets ménagers du particulier deux fois par semaine jusqu'à la décheterie ; après, c'est la société privée qui en assurera le transport et le stockage à la décharge à ciel ouvert du col de la Dona. A partir de 2003, le transport après la décheterie sera pris par en charge par le "cydetom 66", syndicat départemental qui traitera aussi les ordures ménagères par un triées et un traitement à l'usine départementale située sue la commune de Calce, en conformité avec la directive européenne.
Le nettoyage des rues est resté au niveau des communes. La longueur de la voirie à Saleilles est devenu trop importante et la mairie a fait appel à une société privé pour un nettoyage mécanique des caniveaux. En 2004, l'intercommunalité achétera deux balayeuses et en assurera l'entretien : une sur châssis de camion pour les longues distances, les routes et les grandes avenues, et une plus
petites pour les rues des villages ; elles seront utilisées par le personnel de chaque commune selon les besoins.


La communauté de communes

Un peu d'histoire : 1982, création du SIVU : syndicat intercommunal à vocation unique avec St Cyprien, Latour-bas-Elne, et Saleilles, qui a laissé la place en 1990 au SIVOM du SCYLAS : Syndicat intercommunal à vocation multiple de St Cyprien, Latour-bas-Elne, Alénya et Saleilles.
Le SIVOM du SCYLAS fut changé en 1993 par une communauté de commune et qui comprend toujours les quatre mêmes villages qui ont transféré une partie de leurs compétences. Appelé en 1995 "Sud Roussillon", ses statuts sont modifiés en 1996 pour élargir le champ des compétences. Ainsi en 2001, la communauté de commune "Sud Roussillon", gérée à partir de 1882 par françois Figuéras et 92 salariés, a les compétences suivantes (donc qui ne dépendent plus de la mairie de saleilles) :
- Création et développement de zones d'activités économiques
=======> la ZAC du Réart
=======> la ZAC des llambines en 1998
=======> la ZAC de la RN114
=======> le Marché paysan en 2002
=======> la ZAC de l' Olui en 2003

- Eau potable
- Assainissement des eaux usées
- Entretien de l'éclairage public
- Piscine intercommunale
- Création d'une gendarmerie intercommunale
- Gestion du centre de secours et d'incendie
- Collecte, traitement et élimination des déchets
- Schéma directeur d'aménagement
- Aire pour les gens du voyage
- Plan intercommunal d'environnement
- Arrosage urbain
- Politique agricole
- Création d'aménagement environnementaux d'envergure intercommunale dans les zones NC et ND
- Création de sentiers multi-usages





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